Arnold est un élève brillant qui vit seul à Bangkok. Son école est l’une des meilleures du pays et les pots de vin pour y entrer y sont monnaie courante.

Un jour, il rencontre Bee un jeune délinquant qui a mis en place un système permettant aux élèves de tricher à leur examen d’entrée en échange d’une certaine somme. Bee lui demande de l’aider et lui promet de l’argent rapide et facile. Bien que sceptique au départ, Arnold le rejoint et découvre le monde de la corruption en Thaïlande.

La comédie en tant qu'outil subversif et profondément politique.

À travers l’observation des triomphes et des méfaits d’Arnold, un lycéen exceptionnellement doué, le film offre une critique de la société autoritaire thaïlandaise. En choisissant l’univers scolaire pour raconter cette histoire, Arnold témoigne que toute forme de propagande commence lorsque les enfants sont en pleine phase de formation, encore très vulnérables aux influences extérieures.

Le personnage éponyme ne correspond ni au stéréotype du rebelle typique du lycée ni à celui du nerd. Il est intelligent, a remporté une médaille aux concours académiques internationales, est peu bavard, désobéissant et très mystérieux. 

Le film, tout comme ses personnages, agit comme un miroir : un jeune rebelle qui refuse d’obéir ou de respecter les règles établies. Inspiré par le Manuel de survie des étudiants, un document publié par le mouvement étudiant thaïlandais surnommé Bad Student en 2020 pour remettre en question le système éducatif de leur pays, Arnold est un manifeste militant et audacieux. Il se démarque des films thaïlandais auxquels on est habituellement habitué aujourd’hui.